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Sixièmes à la bagarre


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Sixièmes à la bagarre

 

 

73e Course du Souvenir, relais en 9 étapes entre Saint-Pierre et la capitale en passant par Morne-Rouge et la Trace.

 

Affirmer que la journée a commencé sous les meilleurs auspices est un peu exagéré. 5h30, le bus rempli jusqu'à la gueule des coureurs, remplaçants et supporters décide de ne plus avancer et de ne plus bouger de Balata : coup de chaud pour le moteur et aussi pour les cadres et leurs téléphones.
Heureusement, quelques voitures opportunément présentes dans le coin ont pu déposer en temps et heure les coureurs aux départs des différentes étapes, et le bus remplaçant (plus gros et moins pratique pour se faufiler dans le trafic pendant la course) est arrivé vite et les supporters étaient au départ de l'étape 2 à 7h10, à une petite demi-heure du passage de la course.
Ouf.

A la zone de passage 1-2, justement, lieu-dit Eaux Egouttées entre Saint-Pierre et Morne-Rouge, Patrice Ducret est arrivé très éprouvé.
L'ancien coach du club, toujours licencié aigloniste, était revenu spécialement pour l'occasion. Bien placé et à l'aise en bas, l'accélération de quelques cadors des grosses équipes lui a été fatale et le dernier raidillon lui a fait perdre des secondes et des places : "Je n'étais pas bien du tout, alors que j'ai bouffé des entraînements en côte et que je m'y sentais bien, déçu pour le club ...".
Pas grave Pat, ton pote Benoît Fourmont a tout cassé pour repositionner l'équipe, cinq coureurs avalés dans une étape toute en montée, qu'il termine en 5e position sur les talons de la Police.
Arrivé dans un état second : " Putain, j'ai jamais gazé comme ça, je me suis éclaté comme un malade, j'ai été les chercher un à un, quel pied ...". Du Benoît quoi.

Au Morne Rouge, les 3 équipes favorites sont déjà bien détachées (Mairie Sportive 1 devant Club Peléen et AC Saléen), le podium est connu, on ne sait juste pas encore que le Club Peléen inversera la tendance et prendra sa revanche sur les dernières années.

Au tour de Jean-Luc Duféal dans la 3, direction la Trace. Clairement dans le dur en début d'étape, coach s'est bien repris et est allé chercher les ressources pour bien maintenir les écarts sur la fin. L'aiglon est 7e au passage de témoin au tiers de la course.

L'équipe 2 de la Mairie Sportive (4e) a accéléré, on se doutait qu'elle serait forte et sans doute inaccessible. L'ASC Police (5e) est aussi détachée, Phoenix Lucéen, Aiglon, ASCOIA, Robert et quelques autres sont dans un mouchoir. Objectif donc 6e place pour les rouge et jaune.
Et les gars iront la chercher, en creusant l'écart avec quelques poursuivants et au prix d'une belle bagarre avec les coureurs du Phoenix (comme en 2011 aux mêmes endroits de la course).

Mathias Pancrate dans la 4e, l'étape mythique du passage du col, de la traversée du tunnel avec les encouragements de la foule, a d'abord doucement été chercher son concurrent dans la première des deux longues et raides montées, avant de le déposer en fin d'étape, une course de roublard pour le plus jeune de l'équipe.
Arnaud Belliard prend le témoin au carrefour des Deux Choux pour une cinquième étape quasiment toute en descente. Il maintiendra voire augmentera l'écart avec les bleus du Phoenix (en gagnant 30s sur son chrono de l'an dernier).

Les deux suivants l'ont joué à l'expérience façon grognard à qui on ne la fait pas. Louis-Michel Abatord dans la 6 et Rodrigue Ramanich dans la 7, deux étapes accidentées, sont partis avec un peu d'avance, ont laissé revenir les lucéens avant de prendre leur mesure et de leur faire payer leur effort sans doute trop violent du début d'étape. Bien vu, les deux étaient contents de leur coup, mais beaucoup d'émotions pour les suiveurs (et tant mieux, un peu de piment supplémentaire n'étant pas pour déplaire à la bande du bus déjà passablement allumée).

A la zone de transition 7-8, l'écart est fait et Nicolas Olmos et Adrien Darléguy assureront la descente vers Fort-de-France sans faiblir et en dissipant rapidement les derniers doutes, l'ASC Police trop loin devant, le Phoenix irrémédiablement lâché.

Les derniers kilomètres dans les rues de la capitale furent très sympas, avec un Adrien poussé par un bus tous klaxons et toutes voix dehors sous l'oeil complice et amusé des spectateurs.

Au final donc, 6e place sur 15 équipes finalement au départ en 2h14mn07 (contre 4e/15 en 2h11mn50 en 2011, 10e/14 en 2h20mn07s en 2010 et 9e/10 en 2h26mn08 en 2009). La perf de l'an dernier n'était donc pas un exploit sans lendemain, même si l'objectif de faire mieux chronométriquement avait été annoncé.
Partie est donc remise pour la 74e édition du 22 décembre 2013, où c'est maintenant obligé l'Aiglon sera à nouveau à la lutte pour les places d'honneur derrière quelques équipes qui ne joueront encore pas dans la même catégorie (et qui sait un jour le podium ...?).

Le classement final de la course hommes est ici.

 

Ils ont aussi contribué à leur manière à cette belle matinée : Lauretta, pilote du bus et toujours égale à elle-même, bien bien dans sa course, les remplaçants Julien Onier, Alfred Marveaux et Henrius Flobinus, les nombreux suiveurs (des route, des loisirs, des cadres...) supporters et photographes, Lilou et Alain Vaillant, officiels au logica et au chrono, les pilotes motos et leurs passagers René et Hugo, peu avares de ravitos, conseils et renseignements live pour les coureurs.

 

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