Deux jours après avoir pris part dimanche soir à la cérémonie de clôture des Jeux de Londres, Lénora Guion Firmin posait les pieds sur sa terre Martiniquaise pour quelques jours de vacances méritées.
Quelques mots de l'athlète aigloniste recueillis à Aimé Césaire (photo ci-contre : Lénora encore en tenue olympique en compagnie de sa coéquipière de l'équipe de France Lina Jacques-Sébastien) :
Le relais 4x400m regardé en tribunes :
« C'est une énorme déception, évidemment, d'autant que le mois avant a été difficile. On nous a mis quand même un peu la pression avec cette concurrence, on m'a demandé de ne pas courir mes championnats de France Espoirs … et tout ça pour finalement finir remplaçante. Ils nous ont annoncé l'équipe le jour de la série, à midi alors qu'on courait à 19h. C'était dur à encaisser d'autant que je pensais sincèrement avoir ma place, avec mes résultats de cette année, mes prestations aux Europe d'Helsinki.
Après sur la série tout le monde a fait sa course, même si les derniers mètres de quelques relais ont été difficiles. Mais bon ça reste du 400, donc rien à dire. J'ai quand même gardé espoir pour la finale, je pensais que je pouvais apporter quelque chose à l'équipe, mais ils ont préféré conserver la même compo, ne pas prendre de risque. Dommage pour moi.
Du coup, j'ai vu les courses derrière la flamme olympique, c'est là qu'était la tribune des athlètes et il y faisait d'ailleurs méga chaud :) »La vie au village olympique :
« C'est comme un petit village avec des services, des boutiques, c'est rigolo. Mais comme je suis arrivée dans les derniers, c'était compliqué pour certains services sur rendez-vous, institut de beauté, etc... où tout était déjà réservé. Il fallait passer souvent voir si quelqu'un avait annulé.
Sinon, c'était vraiment bien oui de côtoyer ou de croiser des athlètes d'autres pays, ou d'autres disciplines. Dans l'équipe de France, l'ambiance était sympa, détendue, même les grands, les champions des autres sports restent simples et abordables. »La cérémonie de clôture :
« Ah, c'était très émouvant de se retrouver là au milieu. Avec les copines on faisait coucou à toutes les caméras en espérant passer à la télé, et ça a marché je crois qu'on m'a aperçue deux ou trois fois.
Et c'était aussi émouvant de voir de près des chanteurs que j'aime beaucoup, par exemple les Spice Girls qui étaient un groupe que j'appréciais quand j'étais jeune. On pouvait bouger et je me suis mise au bord du passage et j'ai pu filmer tous les artistes qui passaient en voiture ou sur les motos, on était vraiment proche.
Ça restera un grand souvenir, un truc magnifique que j'ai pu vivre … »Article de France Antilles (site web - 15 août) :
Accueillie à l'aéroport par ses anciennes camarades de l'Aiglon du Lamentin, la jeune de 21 ans confie que « ça fait chaud au coeur », juste après être tombée dans les bras de sa mère. « Même si je n'ai pas couru aux JO, le fait d'avoir vu de près le village, de vivre avec tout le monde, de cotoyer les plus grands athlètes, de manger près d'eux, c'était extraordinaire. On sait pourquoi on fait tous ces sacrifices. Les JO se préparent sur 4 ans, c'est beaucoup de sacrifices, mais ça sûr ça motive pour dans 4 ans et je compte bien être encore présente ! En attendant, je vais surtout profiter de ma mère, me détendre, aller à la plage, manger ! (rires). Ça fait longtemps que je ne suis pas rentrée chez moi (Ndlr : 1 ans), ça fait du bien ! »
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