2e marathon de la Banane, 6 juin.
Patrice Ducret, entraîneur route et demi-fond à l’Aiglon, termine 21e (7e de la catégorie vétéran 1) en 3h 12. Il s’est prêté gentiment au petit jeu des questions réponses.
Alors Patrice, ce marathon ?
Difficile, surtout au début. Une vieille contracture au mollet m’a pas mal géné et je me suis vite senti sans forces et sans jambes. Heureusement, j’ai pu m’accrocher à quelques coéquipiers de l’Aiglon, comme Olivier Pattery. Sans lui, j’aurais certainement abandonné car j’ai couru au mental jusqu’au 30e kilomètre. Et tout d’un coup vers le 32e, j’ai pu accélérer, j’ai retrouvé les jambes et j’ai fini vite. Comme quoi, le marathon, c’est vraiment particulier.
C’était ta première expérience sur la discipline ?
La troisième. La première date de l’édition initiale du marathon de la banane, il y a un an, que j’ai terminé 11e en 3h 04. Ensuite, au mois d'avril de cette année, j’étais au départ du marathon de Paris que je boucle en 2h 41 à la 175e place (36e vétéran), pour 31000 arrivants. J’étais vraiment bien préparé, les conditions météo étaient idéales et le parcours bien plus roulant qu’ici. Celui de la banane est quand même bien casse-pattes. J’espère qu’il sera un peu amélioré l’an prochain.
Donc tu as déjà prévu de remettre ça ?
Bien entendu . Mais avant, avec quelques collègues de l’Aiglon (Jean-Luc Duféal, Fabrice Garcia , Willy Misaine, Rodrigue Ramanick et Stéphane Guyot-Léro), on sera au départ du marathon de New-York le 7 novembre prochain. Pour cela nous avons créé une association, "Caraibe running", et plusieurs sponsors nous soutiennent financièrement pour réaliser ce projet. Un site internet a même été créé : www.lamartiniqueaumarathon.com. Nous bénéficions aussi d'un suivi médical par le biais de l'association Odyssée Sport et Santé.
Sinon, comment se passe cette fin de saison avec le groupe route ?
Ceux qui ont participé au marathon de la banane vont déjà récupérer avec une bonne coupure, ensuite quelques athlètes se préparent pour les courses à venir, notamment sur des 10 kms. Cependant, il y a beaucoup moins de compétitions actuellement, le groupe est donc plus en phase de récupération en attendant la reprise au mois de septembre.
Pour tirer un bilan général au niveau des résultats, je suis très satisfait : nous sommes une quinzaine d'athlètes à nous entraîner régulièrement et beaucoup ont déjà bien progressé.
Maintenant, on ne pourra réellement apprécier cette progression qu'à partir de la saison prochaine, car de nombreux athlètes n'avaient jamais suivi de plan d'entrainement personnalisé et une période d'adaptation est toujours nécessaire. Une relation de confiance athlète/entraîneur doit aussi s'instaurer, on doit apprendre à bien se connaitre …. C'est pour cette raison que j'essaie d’insister sur le fait que les athlètes doivent s'efforcer à venir régulièrement au stade pour s'entraîner ensemble.
… et avec les jeunes ?
Eh bien concernant les jeunes, il est vrai que j'ai commencé à en suivre certains comme Mathias, Florian, Lucas, Julie, Loïc, Matthania, Kwévan ou Aline, ... maintenant, la jonction doit se faire en douceur, car en plus de la période d'adaptation, les jeunes continuent à évoluer dans d'autres disciplines. Je pense qu'ils ne peuvent se spécialiser qu’à partir des catégories cadet ou junior.
Seul Mathias, pour l'instant s'est vraiment investi dans le demi-fond en conservant une séance vitesse le vendredi avec Alain. Malheureusement il s'est fait une entorse dernièrement et il ne pourra pas tenter les minima pour les France cette année. Je pense qu’il aura toutes ses chances l’an prochain car il progresse très vite et il est surtout très motivé.
J'espère que d'autres jeunes vont le suivre car le demi-fond martiniquais est vraiment "vieillissant" et un renouveau serait le bienvenu ....
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